Lyra Ivy, magizoologue et inventrice [farfelue] [fiche terminée]

Le petit groupe de joueur se tient devant une maison victorienne à Oxford, aux abords d'une forêt. Aujourd’hui, ils sont un petit groupe, il se peut que la prochaine fois il n’y ait qu’un joueur.
Les joueurs attendent, observant la demeure qui a l’air d’être en pleine rénovation. On peut voir que l’âme victorienne de cette demeure est préservée et mise en avant par des touches de modernité.
Le groupe observe à travers la grille le jardin bien entretenu avec un certain intérêt. Fleuri et coloré, ce jardin laisse entrevoir les talents botaniques de la propriétaire. Une verrière est même visible derrière la maison. Certains tendent le cou pour tenter d’apercevoir ce qui peut bien pousser dedans lorsque la porte d’entrée s’ouvre.
Là, une femme grande et élancée s’avance vers ses prochains invités, un sourire accueillant aux lèvres.

– Soyez les bienvenues. Je suis Lyra, votre guide pour aujourd’hui. Vous m'excuserez pour le temps d'attente, je viens de rentrer avec un loup-garou blessé. Histoire assez palpitante. Évidemment, votre personnage ignore cela.

Lyra ouvre la grille et les invite à la suivre. Elle porte une tenue de « bricolage » : vieux t-shirt tâché de peinture, pantalon usé sur les genoux - lui aussi a plusieurs marques de peinture – et des tennis vieillies mais qui ont l'air confortables. Tout en avançant dans l’allée qui mène la maison, Lyra présente les environs.

– Comme vous pouvez le voir, j'aime la botanique. Je cultive beaucoup de plantes pour mes potions, une partie se trouve ici et les plus délicates sont dans la verrière. Un sort permet de dissimuler la partie de la verrière où je garde les plantes dangereuses. Vous comprenez donc que je ne vous y emmènerai pas.

Tous s’arrêtent un instant pour regarder vers la verrière. Les « sorciers » peuvent voir la partie « interdite » alors que les « moldus » ne voient nullement le plant de tentacules du diable qui semble les saluer de loin.

– Comme vous pouvez le voir, il s’agit d’une demeure victorienne qui est en cours de rénovation. J'ai choisi de redonner une seconde jeunesse en gardant son charme tout en la modelant à mon goût.

Lyra ouvre la porte et laisse entrer ses « curieux ». Ils se retrouvent alors dans le hall où se trouve un double escalier qui mène aux étages. Malgré l’aspect boisé du hall, les meubles sont modernes et plusieurs photos sont visibles, certaines immobiles, d’autres non. La plupart montre deux enfants, un garçon de 15 ans et une jeune fille de 12. Le hall est propre et semble fini.

– Comme vous pouvez le voir, j'ai deux enfants : Bran et Abigaïl. Ils sont chez leur père, en Amérique. Je l'ai suivi là-bas pour sauver notre mariage. Mais comme vous pouvez le voir...

Lyra montre sa main gauche dépourvue d'alliance.

- On a beau mettre toute la volonté du monde, quand les choses sont faites pour se terminer, il faut savoir accepter et aller de l'avant. Je suis donc revenue depuis quelques temps en laissant mes enfants derrière moi car ils sont plus en sécurité là-bas.
Vous devez vous demander : « Pourquoi revenir alors que c'est dangereux ? »
Une partie de ma famille est moldue, mes grands-parents maternels pour tout vous dire. Mon grand-père était un chimiste qualifié de savant fou, et ce n’était pas loin de la vérité. Mais j’en parlerai plus tard. J'ai besoin d'agir par rapport à tout ce qui se passe. Si la politique actuelle s'étend au reste du monde, un océan ne suffira pas pour garder mes enfants en sécurité.

Se tenant au centre du hall, Lyra joint ses deux mains en entrecroisant ses doigts et elle se tourne vers ses invités tout en faisant quelques pas en arrière.

– Bien, nous allons continuer la visite. L’étage n’est pas des plus intéressants. Les rénovations ne sont pas vraiment faites ; un vrai chantier. Je sais aussi que vous n’avez pas toute la journée, c’est pourquoi j’irai droit à l’essentiel. Si vous voulez bien me suivre.

Tout en menant le groupe à travers le rez-de-chaussée, Lyra raconte rapidement les événements marquant de sa vie. Elle passe rapidement sur son enfance car peu intéressante pour autrui : malgré le climat pesant avec la menace constante de Voldemort, elle a eu la chance de grandir sans vivre de drame. Elle a même été scolarisée dans une école moldue jusqu’à ses onze ans sans encombre.

– Comme tout jeune sorcier, recevoir ma lettre de Poudlard a été un grand moment d’émotions. J’ai été envoyée dans la maison de Serdaigle et je m’y suis beaucoup plus. Même si je percevais plus les temps sombres là-bas. Bon nombre d’élèves n’ont pas eu ma chance et ont perdu quelqu’un ou se sont retrouvés orphelins. C’est également à Poudlard que j’ai rencontré mon mari. Il était à Serpentard mais souvent en retrait. Il ne partageait pas vraiment les idées de la maison. Je me demandais pourquoi le Choixpeau l’y avait envoyé… Après un divorce, je comprend mieux.  Après les études, j'ai décidé de me lancer dans la carrière de magizoologue, métier que j'exerce toujours.
Peu de temps après, le monde a de nouveau changé.
J’étais enceinte de mon fils aîné, Bran, quand Vous-Savez-Qui a été vaincu pour la première fois. Là, nos vies ont pu prendre un cours réellement tranquille, sans crainte. Quatre ans après notre grand, nous avons eu une fille, Abigaïl. Mais je ne vais pas m’étendre sur ma vie privée, vous aurez suffisamment l’occasion d’en apprendre plus.

Ils sont à présent devant une porte qui s’ouvre sur un escalier qui descend vers la cave.

– Bien, la partie intéressante de la maison... rénovée en première.

Sans rien ajouter, elle descend la première, suivie par le groupe. Ils arrivent très vite dans un petit corridor qui possède deux portes : l’une à droite et l’autre à gauche. Celle de gauche semble plus solide et est fermée avec plusieurs serrures et cadenas.

– Les appartements privés de mes invités, dit-elle en voyant quelques regards interrogateurs. En tant que magizoologue, je me retrouve à soigner des créatures qualifiées de dangereuses. Actuellement il y a un loup-garou sous sédatif et avec de multiples fractures.

Lyra lève sa baguette et ouvre la porte de droite, invitant les « curieux » à y pénétrer. Elle entre après le dernier.
Tout le monde est dans un coin de la pièce qui est en réalité un laboratoire étrange. Un bric-à-brac mélangeant potion, alchimie et même la chimie et l'armurerie moldue. Lyra les laisse observer et voit qu’ils sont perplexes.

– Vous vous souvenez de mon grand-père moldu un peu savant fou ? Disons qu’il m’a transmis la passion des expériences étranges. Et la magie aide beaucoup. Croisez la science moldue et la magie peut être fascinante.

– Ah ! Tu reconnais donc que je suis fascinant !

Quelques visiteurs sursautent en entendant cette voix étrangère et tous se tournent vers le coin du laboratoire d’où elle provient. Certains se questionnent en ne voyant personne à par un chat noir et blanc qui les observent.

– Oui, c’est bien moi qui parle, ajouta le chat sous le petit rire amusé de Lyra. Quoi ! Lyra ? Tu ne leur as pas encore parlé de moi ?

Le félin se redresse sur ses quatre pattes et lève le museau d’un air faussement outré. La queue bien haute, il descend de l’établi où il se trouvait pour venir vers Lyra... et feint de se frotter à elle avant de trouver le pied de la chaise à sa droite plus digne de ses câlins.

– J’allais y venir Darwin. Ce n’est pas évident d’aborder le sujet d’un chat qui parle suite à une expérience, même dans le monde des sorciers.

– Peut-être mais je suis ta plus belle réussite.

– C’est vrai… Même si parfois tu parles trop.

Vexé, Darwin fait le gros dos et sort de la pièce, bien droit et fier. Certains joueurs sont obligés de se décaler pour le laisser sortir.

– Et n’oublie pas de leur parler de tes passe-temps ! s’exclame Darwin du haut de l’escalier.

Lyra sourit, visiblement satisfaite de l’air surpris des « curieux ». C’est un petit jeu avec Darwin de faire semblant de se disputer. Elle sait que ce n’est pas facile pour lui de devoir faire le chat normal et ne parler que dans le cadre familial. Et puis, les enfants lui manquent, même s'il a insisté pour venir avec elle, refusant catégorique de la laisser « aller seule face au danger ».

- C'est Darwin. Avant il miaulait tout le temps, maintenant... c'est pire.
Depuis qu’il peut s’exprimer, il n’a pas sa langue dans sa poche. Plus d’une fois, il m'a accompagné dans certaines missions. Les gens n’ont aucune idée de tout ce qu’un chat peut entendre. Évidemment si les chats pouvaient naturellement parler, ils se méfieraient un peu plus. Il fait preuve de beaucoup d’humour pour un chat et il peut se montrer très sarcastique.

La visite touche presque à sa fin. Il ne restait qu’une seule chose à présenter. Elle s’avance alors vers une armoire et l’ouvre, laissant voir une collection d’armes bien étranges. Certaines semblent sortir de l’univers de Jules Vernes et d’autres auraient leur place dans un film de science-fiction. Certaines ont des câbles, d’autres produisent une lumière surnaturelle.

– Toutes ces armes ont été modifiées par mes soins pour fonctionner avec un mélange de magie et de chimie. Aucune n’est mortelle, sauf si je décide de changer le réglage. Je peux faire mal mais je ne tue pas. Lorsque de Vous-Savez-Qui est revenu, j’ai décidé de ne pas rester les bras croisés. Il m’arrive donc de partir en vadrouille à la recherche d’informations utiles que je transmets à l’Ordre du Phénix. Je n’en fais pas partie, disons simplement que je les informe. Personne ne connaît mon identité car je la dissimule ; visage caché au maximum, un peu comme les super héros de comics... Oui, j'adore les comics, et Batman est une bonne sources d'inspiration pour mes « jouets ».

Une fois les explications achevées, Lyra referme l’armoire, mettant fin à la visite.

– Voilà chers joueurs. Voilà qui je suis. Je ne vais pas m’étaler davantage car vous aurez amplement le temps d’apprendre à me connaître par la suite. J’espère que la visite vous a plu et que votre curiosité a été assouvie. Nous allons pouvoir remonter.

Elle passe devant ses invités pour les conduire au rez-de-chaussée.

– Bien, cette fiche est finie. Merci d’être venu et à bientôt.

Lyra reconduit les joueurs jusqu’à la grille avant de rentrer chez elle. Chacun vaque alors à ses propres occupations pendant que Lyra referme sa porte d’entrée.